L’époque byzantine

Les informations sur Spinalonga avant l’époque vénitienne sont peu nombreuses. Les Vénitiens, lorsqu’ils commencent les grands travaux de fortification, se réfèrent à une “ancienne muraille” qu’ils trouvent sur l’îlot, dont une partie est capturée par l’objectif de l’archéologue italien Giuseppe Gerola en 1901 dans la partie nord-ouest de Spinalonga, préservée partiellement à ce jour.

Cette fortification, datée à l’origine de l’époque classique ou hellénistique (IVe-IIIe siècle av. J.-C.), était associée au système défensif d’Olous, cette importante ville antique située dans la crique de la baie d’Elounda. Cependant, des recherches récentes suggèrent que les anciens murs ont été construits au 7ème ou 8ème siècle après JC pour contrer les attaques arabes qui menaçaient les territoires de l’Empire byzantin à cette époque.

 Les Byzantins, face au danger arabe, fortifièrent l’acropole d’Oxa, au-dessus de la ville d’Olous, et fortifièrent l’îlot de Spinalonga afin de sécuriser la baie, qui est un port naturel. La façon dont le mur a été construit, ainsi que les poteries de cette époque trouvées sur l’îlot, confirment la nouvelle datation de l’ancienne fortification.

C’est la poterie qui témoigne de la présence humaine à Spinalonga aux XIe et XIIe siècles. Il est certain que les fouilles futures permettront de mieux comprendre le rôle de l’îlot dans l’Antiquité et à l’époque byzantine.

 

Une maquette de 1578 conservée au Musée maritime de Venise montrant l’îlot de Spinalonga avant le début des grandes fortifications des Vénitiens. On peut percevoir les anciennes fortifications, les citernes et l’église d’Agios Nikolaos.©Museo Storico Navale di Venezia

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L’acropole fortifiée d’Oxa au-dessus de l’actuelle colonie d’Elounda. Les murs de l’acropole, comme la première enceinte de fortification de Spinalonga, ont été construits pour contrer les attaques des Arabes. ©Éphorie des Antiquités de Lassithi

La muraille vénitienne sur le côté nord de Spinalonga avant qu’elle ne soit détruite par l’ouverture de la route périphérique. À sa base, vous pouvez voir une partie de l’ancienne fortification byzantine. Photo de l’archéologue Italien Giuseppe Gerola (1901). ©Bibliothèque municipale Vikelaia d’Héraklion, Département des archives, Collection G. Gerola