Photographie aérienne des marais salants d'Elounda. ©Municipalité d'Agios Nikolaos

Marais salants

Dans l'anse de la baie d'Elounda, sur la route qui mène du village de Schisma à la péninsule de Spinalonga, il y a des marais salants datant probablement de l'époque byzantine. Les Vénitiens les ont exploités dès les premières années de leur présence sur l'île. Le nombre de marais salants a augmenté et la production de sel s'est intensifiée après la perte de Chypre en 1571 et la perte des salines qui s'y trouvaient, ainsi qu'après la fortification de Spinalonga en 1579.

D'après les archives, il y avait deux complexes de marais salants, l'un à Mesa Elounda, qui est encore partiellement préservé aujourd'hui, et l'autre, plus petit, à Oxo Elounda, à l'emplacement de la place de l'actuel village de Schisma. Les sources mentionnent trois types de bassins de sédimentation (étangs - bouilloires - marmites), qui étaient progressivement moins profonds. Un petit nombre de marais salants appartenaient à l'État, tandis que la plupart d'entre eux avaient été cédés pour exploitation à des seigneurs féodaux locaux, principalement de Fourni. Les ouvriers qui travaillaient dans les marais salants étaient principalement habitants des villages de Fourni. C'est à partir de leur résidence temporaire que se sont développés les villages côtiers actuels d'Elounda.

En 1653, les Vénitiens détruisirent les marais salants afin de ne pas apporter de revenus aux Ottomans qui les exploitaient déjà et qui s'occupèrent bientôt de les reconstruire.

Les marais salants ont fonctionné jusque dans les années 1970 sous la propriété du Monopole Grec du Sel.

Galerie de photos

Les marais salants de Mesa et Oxo Elounda. Détail d'un dessin de l'ingénieur Vénitien Francesco Basilicata (1618) ©Editions « Petit Nautilus » - Bibliothèque Vikelaia – Association des Municipalités et Communes de Crète

Vue des marais salants tels qu'ils sont conservés aujourd'hui. ©Éphorie des Antiquités Maritimes. Bureau de Crète

Plan du port de Spinalonga par l'ingénieur Vénitien Francesco Basilicata (1638). A l'extrémité de la baie, on aperçoit les marais salants (salines) ©Editions « Petit Nautilus ». Héraklion